Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs,

Très chers invités,

Permettez-nous en cette Quatrième (4) Journée Mondiale sur le Darfour que nous célébrons aujourd’hui, d’évoquer, de déplorer et  de condamner, la situation de crise humanitaire qui sévit depuis quatre années dans cette région du Soudan en proie à un conflit armé meurtrier.

Aimables invités, il convient de rappeler que le Darfour est la région occidentale du Soudan aussi vaste  que la France. Il est peuplé à majorité de tribus africaines : Four, Zaghawa, Massalit et Dadjo.

Délaissées par  un régime dont l’insouciance frise l’irresponsabilité, les populations du Darfour se rebellent en 2003 pour réclamer seulement leur reconnaissance en tant qu’entité à part entière de la Nation soudanaise. Mais hélas ! Face à ces revendications, la réponse du gouvernement soudanais ne s’est pas fait attendre. Des bombardements aériens aveugles s’abattent quotidiennement  sur elles n’épargnant ni enfants, ni femmes, ni bétail, ni habitation. Et depuis lors, les populations civiles du Darfour sont jetées de force sur les pistes de la misère et de l’exode.

De nos jours, selon les estimations des organisations humanitaires travaillant sur place, on  dénombre plus de 400.000 morts, 2,5 millions de personnes déplacées et 500.000 réfugiées qui vivent à l’est du Tchad dans des conditions inhumaines et indescriptibles.

Les populations  du Darfour doivent leur survie grâce à l’aide de la communauté internationale émue, et qui, jusqu’à un passé récent, semblait sombrer dans l’impuissance.

Il est temps de rompre avec la conspiration du silence qui entoure la crise du Darfour  à travers une large campagne d’information en proposant des moyens de sortie de crise et en interpellant les politiques sur l’urgence de sauver le Darfour et ses populations.

Face à ces désastres humanitaires qui perdurent, la jeunesse sénégalaise et africaine recommande vivement :

1. Le déploiement immédiat et sans délai des forces hybrides (O.N.U et Union Africaine) pour sécuriser les populations déplacées et les agents humanitaires ;

1. La signature immédiate d’un  cessez-le-feu ;

1. Le respect de  l’Accord de paix du Darfour  signé en 2006 à Abuja (Nigeria) ;

1. L’intégration de toutes les factions rebelles aux négociations de paix en cours et/ou à venir

1. Le  renforcement du Darfur-Darfur-Dialogue-and Consultation (Cadre de Concertation Inter-darfourien) ;

1. La mobilisation des organisations de la jeunesse africaine autour du Darfour Consortium afin d’exercer une pression sur les autorités soudanaises pour le retour de la  paix définitive au Darfour ;

1. Aux organisations humanitaires de continuer à venir en aide aux réfugiés Darfouriens vivant à l’Est du Tchad.

Je vous remercie

Djibril Baldé, Jeune défenseur de la RADDHO &
Assistant au WARIPNET